Réserves naturelles françaises inscrites sur la Liste verte
(c) Corail rouge – F.Cadène
La Réserve naturelle de Cerbère-Banyuls
Située dans les Pyrénées Orientales, en région Occitanie, et créée en 1974 par arrêté ministériel, il s’agit de la première réserve marine française.
La réserve abrite un peuplement conséquent d’herbiers de posidonies, prairies aquatiques jouant le rôle de nurseries pour diverses espèces de poissons, poulpes et éponges. Y cohabitent saupe, daurade, sar, hippocampe moucheté, petite étoile de shérif, grande cigale de mer et grande nacre.
La strate du coralligène se situe dans le prolongement sous-marin et comprend plus de 500 invertébrés ; l’oursin violet, le doris dalmatien et l’éponge pierre y colonisent les champs de gorgones et de corail rouges. Royaume des couleurs et des formes, c’est également le domaine du mérou, de la murène, de la rascasse qui affectionnent les fonds rocheux tandis que la raie blanche, la torpille, la baudroie vivent plaquées dans les fonds meubles et vaseux et cohabitent avec les roussettes et les uranoscopes. Plus rarement, le requin-pélerin, le grand dauphin et la tortue caouanne fréquentent la zone au large de la côte.
De l’île Grosse au cap Peyrefite, la physionomie et la beauté de la côte Vermeille se retrouve sous la surface de l’eau.
Structure gestionnaire : RN Cerbère-Banyuls
(c) Manchots royaux – A.Riou
La Réserve naturelle des Terres australes françaises
Les Terres australes françaises sont des sanctuaires de biodiversité préservés, notamment grâce à l’éloignement des activités humaines. Elles abritent un patrimoine naturel exceptionnel.
Pour le protéger, la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises a été créée en 2006. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2019, elle a pour objectif de protéger l’ensemble des territoires terrestres et une partie de l’espace marin des trois districts sub-antarctiques des Terres australes et antarctiques françaises : l’archipel des Crozet, l’archipel des Kerguelen et les îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam.
Comptant parmi les seules terres émergées du sud de l’océan Indien, les Terres australes françaises représentent un oasis pour les espèces marines, dont les oiseaux et mammifères marins qui forment parmi les plus grosses concentrations au monde (plus de 50 millions d’oiseaux issus de 47 espèces, 2e population au monde d’éléphants de mer, le dauphin de Commerson, etc.) et qui viennent s’alimenter et se reproduire dans les eaux des Australes.
Structure gestionnaire : les TAAF (Terres Australes et Antarctiques françaises)
(c) A.Riou – Réserve naturelle nationale des terres australes françaises
(c) Sternes royales – K.Pineau
La Réserve naturelle de l’Ile du Grand-Connétable
Située en Guyane française, sur le continent Sud américain, la Réserve représente aujourd’hui un sanctuaire pour les oiseaux marins et la biodiversité marine : elle accueille chaque année des milliers de couples de sternes, de noddis, de frégates et de mouettes.
Le Petit-Connétable n’accueille pas de colonie d’oiseaux nicheurs, mais joue un rôle fonctionnel important en servant de reposoir pour les oiseaux et particulièrement pour les limicoles (bécasseaux, chevaliers …).
La Réserve abrite dans sa partie marine des espèces emblématiques telles que le Mérou géant, le Dauphin de Guyane ou la Tortue verte, mais également un cortège d’espèces de poissons représentatif des eaux peu profondes des côtes guyanaises.
Cette situation exceptionnelle a conduit à son classement en Réserve Naturelle Nationale en 1992, la première en Guyane.
À ce jour, la Réserve Naturelle de l’Île du Grand-Connétable est la seule aire marine protégée fonctionnelle de la côte amazonienne et la deuxième plus grande réserve naturelle marine d’Outre-Mer.
Structure gestionnaire : le Groupe d’Étude et de Protection des Oiseaux en Guyane (GEPOG)
(c) K.Pineau – Réserve naturelle de l’Ile du Grand-Connétable
(c) Sixt Passy – J.Heuret
La Réserve naturelle du Haut-Giffre et des Aiguilles Rouges
Créées en 1974, les 5 réserves naturelles situées dans les massifs alpins du Haut-Giffre et des Aiguilles Rouges forment un ensemble de milieux naturels associant forêts de montagnes, glaciers et sommets enneigés. Elles abritent plus de 800 espèces dont de nombreuses protégées en France et en Europe.
Formées essentiellement de roches siliceuses et cristallines, les Aiguilles Rouges constituent un observatoire privilégié face aux glaciers et aux sommets du massif du Mont-Blanc.
Des populations de marmottes, chamois et bouquetins occupent la moitié occidentale de la réserve. Au dessus de 2000 mètres, l’aigle royal, le lagopède ou encore le chocard colonisent le milieu alpin.
La flore offre une diversité liée à un étagement spectaculaire où une multitude de plantes se sont adaptées aux conditions de vie extrêmes de la réserve. La forêt d’épicéas laisse progressivement place à la lande de rhododendrons, qui assure la transition entre la forêt et les pelouses alpines. Sur ce domaine, la myrtille et le trèfle des Alpes profitent du microclimat offert par les blocs de gneiss. Plus haut, l’aulnaie se développe dans la zone avalancheuse et abrite le tétras-lyre. Avec l’altitude, l’ambiance devient plus minérale : éboulis de moraines, lacs et glaciers se succèdent.
Formées essentiellement de roches siliceuses et cristallines, les Aiguilles Rouges constituent un observatoire privilégié, face aux glaciers et aux sommets du massif du Mont-Blanc.
Structure gestionnaire : le Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie (CEN 74)
(c) G.Garcel
La Réserve naturelle des Contamines-Montjoie
Plus haute réserve naturelle de France, la réserve naturelle des Contamines-Montjoie part du village pour s’élever jusqu’à l’Aiguille de Tré-la-Tête, son point culminant à 3892 mètres. Elle s’étend sur 5500 ha et décline tous les étages de la nature montagnarde : forêts, prairies d’altitude, tourbières, zones d’éboulis, glaciers… qui abrite chacun une faune spécifique.
Plus de 270 espèces recensées dont plus de 90 espèces d’oiseaux Plus de 660 espèces végétales dont 56 endémiques des Alpes avec plus d’une trentaine rares et/ou protégées.
À cette richesse écologique se mêlent une occupation humaine historique et une diversité d’activités.
Plus de 130 km de sentiers sillonnent la réserve naturelle, dont le mythique Tour du Mont-Blanc.
Structure gestionnaire : le Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie (CEN 74)
(c) Garrigue – A.Chevaux
La Réserve naturelle de la montagne Sainte-Victoire
Créée en 1994, la Réserve naturelle Sainte-Située est située au pied ouest de la montagne Sainte-Victoire, au cœur du Parc départemental de Roques-Hautes.
Elle se compose d’une partie centrale dite des « Grands Creux » où toute pénétration est interdite, et d’un périmètre de protection.
La montagne Sainte-Victoire, lieu de rencontre entre les domaines alpin et méditerranéen, recèle une richesse biologique exceptionnelle liée à ses caractéristiques biogéographiques, géologiques et historiques. La réserve naturelle est connue depuis 1947 pour son gisement paléontologique à œufs de dinosaures. Ceux-ci ont été pondus à la fin du Crétacé et fossilisés dans des argiles rouges et des grès continentaux très vulnérables à l’érosion.
Au delà du strict intérêt géologique, son caractère remarquable réside également dans son paysage, sa faune et sa flore exceptionnels. Six habitats d’intérêt communautaires y ont d’ailleurs été recensés dont un prioritaire, celui des pelouses de crêtes, ainsi que de très nombreuses espèces protégées.
Structure gestionnaire : le Conseil Départemental des Bouches du Rhône